LE STYLE WING CHUN
Le Wing Chun : caractéristiques du style
Le Wing Chun est un art martial chinois traditionnel, un style Nam Phaï donc originaire du Sud de la Chine (province du Fujian). Il se caractérise par un ensemble de techniques visant l’efficacité pure et l’efficience des mouvements, idéales pour former rapidement un bon combattant. Ainsi, le Wing Chun ne possède pas une grande diversité technique. Son pratiquant ne recherche pas l’artifice et le superflu mais la simplicité et l’efficacité, préférant les techniques les plus optimisées qui nécessitent le moins de détours. La plupart de ces techniques se retrouvent dans la forme de base Siu Lim Tao (« forme de la petite idée »), une des trois formes à mains nues avec Chum Kiu Tao et Biu Tzé Tao. Il existe aussi des taos avec armes tels que les couteaux papillons, ou le bâton. Ce dernier tao (Luk Dim Bun Kun) emploie un bâton plus grand (d’où l’absence d’enroulés dans la forme), à l’image des longues perches que l’on pouvait trouver dans les différentes manufactures chinoises de l’époque.
Les origines
L’histoire du Wing Chun est d’abord celle de Yim Wing Chun. Selon la légende, il y a 200 ans, le père de celle-ci vantait sa fille qu’il considérait comme la plus belle de la province. Un jour, le chef d’un gang de bandits voulut s’en emparer. La jeune femme négocia : si elle parvenait à le battre dans un duel à mains nues, elle serai libre. Sinon, elle deviendrait sa femme et perdrait son père et son fiancé : Leong Bok Chao. Le bandit promis de revenir une année après. Yim Wing Chun, désespérée, fit la rencontre d’une ancienne nonne Shaolin nommée Ng Mui, en exil depuis la répression Mandchoue. Prise de sympathie pour la cause de la jeune femme, la nonne
entreprit de lui apprendre les bases du Kung Fu. Durant une année, elles s’entrainèrent et développèrent un style efficace basé sur le contournement de la force de l’adversaire. Yim étant moins forte et puissante que le bandit, elle devait miser sur la technique et l’agilité. Le temps venu, son adversaire se présenta, hilare et persuadé d’infliger une humiliation publique à sa femme. Il n’en fit rien. Yim Wing Chun para toutes ses attaques et le tint en échec. Humilié, le bandit fut rejeté par son gang. Yim Wing Chun devint libre et épousa son fiancé. Ce dernier nomma plus tard le style « Wing Chun » pour lui rendre hommage.
entreprit de lui apprendre les bases du Kung Fu. Durant une année, elles s’entrainèrent et développèrent un style efficace basé sur le contournement de la force de l’adversaire. Yim étant moins forte et puissante que le bandit, elle devait miser sur la technique et l’agilité. Le temps venu, son adversaire se présenta, hilare et persuadé d’infliger une humiliation publique à sa femme. Il n’en fit rien. Yim Wing Chun para toutes ses attaques et le tint en échec. Humilié, le bandit fut rejeté par son gang. Yim Wing Chun devint libre et épousa son fiancé. Ce dernier nomma plus tard le style « Wing Chun » pour lui rendre hommage.
Yim Wing Chun
– 1795
Développement
Le Wing Chun est difficile à tracer. Pendant longtemps, la transmission des techniques reste orale et rien n’est écrit. Les recherches contemporaines, loin de la version « légendaire » de l’histoire du style, tendent à affirmer que le Wing Chun fut transmis et développé pour les révolutionnaires, opposés à la nouvelle dynastie Qing qui détruisit le Temple Shaolin. Le style aurait aussi un lien particulier avec la troupe d’opéra cantonais de la « Jonque Rouge », inspirée des techniques des bateliers Hakka. La Révolution culturelle (1966-1976) de Mao Zedong eut un impact important sur le style, qui émigra à Taiwan, au Vietnam et à Hong Kong. C’est là que l’école de Yip Man vit le jour et contribua grandement à populariser le style. Ses disciples Bruce Lee et Leung Ting sont ainsi des acteurs fondamentaux, à l’origine d’une véritable mondialisation du Wing Chun. Il existe cependant d’autres branches du style qu’il faut mentionner : Yuen Kai-San (de Guangzhou), Gulao (combat libre), Pan Nam (chine continentale), Nanyang (Thaïlande, Malaisie…), Pao Fa Lien, Hung Suen et Jim Shim.