Cercle Thieulâm

Écoles d’arts martiaux chinois traditionnels
法國少林聯合會

LE KUNG FU
Sous le terme Kung Fu, on désigne les Arts Martiaux Chinois Traditionnels.
Littéralement, l’expression signifie “accomplissement dans le travail” et doit être complétée pour revêtir son sens véritable : Kung Fu Wushu (accomplissement dans l’art de la guerre ou dans l’art du combat).

La grande famille des arts martiaux chinois

La Chine a été pendant des siècles, un pays mystérieux, aux pratiques étranges, dont les voyageurs occidentaux, ramenaient des souvenirs, des histoires fantastiques, de drôles d’inventions, des tissus précieux ou encore des épices. Il aura fallu attendre notre siècle pour que ce pays si vaste et si riche livre au monde sa culture dans tous ses aspects.

Le Japon nous a fait découvrir l’univers des arts martiaux par le biais des maintenant classiques JUDO, KARATE, AIKIDO et KENDO, mais l’occident s’ouvre aujourd’hui aux arts martiaux Chinois, tout aussi riches et à tout ce qui l’accompagne : exercices de santé, calligraphie et… humour. Bref, la Chine se livre à nos pieds en nous faisant partager ses arts millénaires, soulevant le voile soyeux de nos pensées, sur ce qui a longtemps été : Mystère…

“Seuls les grands sages ont les plus grands défauts et savent le reconnaitre.”

Qu’est-ce que le Kung Fu ?

Le Kung Fu Wushu est un Art Martial qui nécessite un Travail Long et Difficile.

Né il y a 4000 ans, le Kung Fu a été développé, puis transmis par les moines Bouddhistes et Taoistes. Art non violent de par son origine religieuse, le pratiquant se devait de préserver la vie tout en se défendant des brigands ou des maraudeurs. Le monastère de SHAOLIN (rendu célèbre par une série télévisée, par exemple), vit venir au V° siècle un moine indien du nom de Boddhidharma, chargé d’enseigner le bouddhisme Chan (qui devint le Zen).
Mais devant la faiblesse et l’apathie des moines, il créa des exercices physiques pour leur redonner une hygiène corporelle correcte :

“L’esprit spirituel sain dans un corps sain”

 Da Mo

Très vite, ces exercices se transformèrent en un véritable art martial : la boxe de Shaolin. Cet art est célèbre, car exporté dans l’Asie entière. Il donna naissance au Japon au Naha-Te (qui devint Karaté), au Shorinji Kempo, et au Taekwondo. De nos jours, la pratique du Kung Fu est imprégnée de 4000 ans de culture chinoise. C’est pourquoi l’enseignement traditionnel est très long et comprend de nombreux domaines de l’équitation aux techniques de combat avec armes (108 armes traditionnelles), en passant par la médecine chinoise (massages, acuponcture, pharmacopée…),  l’étude des ouvrages classiques, la philosophie, la calligraphie, la musique…

Les pratiquants occidentaux se prennent souvent de passion pour une recherche qui va leur demander toute une vie. Le Kung Fu regroupe des centaines de styles qui permettent aux pratiquants de travailler selon leurs possibilités. Les styles très physiques ou externes comme le Shaolin Quan ou le Ba Qua Quan sont la pratique journalière de tous les adultes Chinois jusqu’au centenaire.

Qu’apporte la pratique ?

D’une manière générale, le Kung Fu permet :
“L’épanouissement de l’individu, tant physique que psychologique et relationnel.”

En particulier, on peut cependant noter :

Pour les adultes, le Kung Fu permet :

❖ Le développement et l’entretien de la forme physique.

❖ De lutter contre le stress journalier

❖ De s’intégrer dans une vie sociale épanouissante et responsabilisante.

 
Pour les enfants*, il permet d’une façon plus spécifique :

❖ Le développement global de la motricité (coordination, dissociation, équilibre…)

❖ Le développement des capacités fonctionnelles (souplesse, endurance, vitesse…)

❖ Le développement de la socialisation (prise de risque, autonomie, initiative, intégration dans le groupe, acceptation des différences, respect des règles et des autres…)

❖ Le développement des connaissances (histoire, philosophie).

Pour les adolescents** :

En intégrant les points exposés ci dessus, le Kung Fu permet plus particulièrement pour cette période de la vie :

❖ Le développement de la confiance en soi, jusqu’à la “maitrise de soi-même “.

❖ Le développement de la volonté.

❖ La découverte de la coopération, de la solidarité et des responsabilités.

❖ L’intégration dans la vie sociale.

Pour les personnes âgées :

En assurant une pratique adaptée et conviviale, le Kung Fu permet :

❖ L’entretien de la forme générale pour une meilleure sécurité de la personne (équilibre, réflexes, tonus…).

❖ L’entretien de la mémoire.

❖ De lutter contre l’isolement.

 

(*) Le pratiquant est amené très vite à faire un lien entre sa pratique au sein de l’association et entre sa vie de tous les jours. L’association Thieu Lâm se fait un devoir éthique et martial d’être présente auprès de tous et développe des cours pour tous publics (handicapés mentaux, handicapés physiques, personnes agées, jeunes des banlieues…) des actions de solidarité, conformément à la philosophie de respect de l’autre qui anime les arts martiaux chinois.

(**) La progression inclut pour ceux qui en ont la possibilité, la rédaction d’un document personnel par an sur un des thèmes divers comme : la philosophie, l’histoire, des réflexions personnelles…

La Pratique

Les premières années d’étude sont consacrées au style de base , le Thieulâm Nam Phaï ou Shaolin du sud.
Ensuite, au cours de leur progression, les élèves de l’école Thieulâm sont amenés à étudier les styles traditionnels tels que le Hung Gar, le Choy Li Fut, le Wing Chun, ainsi que les Arts Internes (Tai Ji Quan et Qi Gong) ainsi que les Armes traditionnelles (Externes et Internes).

Sikung – parc de la Tête d’Or

La pratique martiale du Kung Fu recouvre de nombreux aspects, en fonction des âges et des personnes, on peut trouver :

❖ un travail d’échauffement
❖ le travail d’endurance
❖ le travail de la résistance
❖ le développement de la force
❖ des activités ludiques
❖ l’apprentissage des taos (enchainement de mouvements reproduisant un combat imaginaire)
❖ le travail sur des taos combinés (travail à deux ou à trois)
❖ l’auto défense
❖ le travail des techniques animales (imitation du singe, du dragon, du léopard, de la grue, du tigre, du chat, de l’ours, du serpent, de la mante religieuse…)
❖ le travail de la maitrise des mouvements
❖ des exercices gymniques (chutes, roulades, sauts, souplesse, vitesse…)
❖ des exercices de relaxation et de respiration
❖ des exercices de concentration
❖ le travail des armes (108 armes traditionnelles chinoises)
❖ la participation à des démonstrations
❖ la participation à des compétitions techniques ou de combat

On peut en outre être amené à poursuivre plus loin par :
◆ obtention du PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1)
◆ la formation au diplôme d’assistant puis instructeur fédéral
◆ le perfectionnement dans un style particulier du Kung Fu (il y en a 300) ou dans un aspect particulier
◆ la prise de responsabilité dans l’association (secrétariat, journal de l’association, travail avec les handicapés, organisation de manifestations…)

Le tout suivant une progression technique jalonnée par ceintures : BLANCHE, JAUNE, ROUGE, NOIRE (il faut au minimum 10 années de pratique pour atteindre la ceinture noire).